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Originariamente inviato da GioFX
Da Lefigaro.fr:

ISRAËL Les déclarations du premier ministre israélien ont entraîné de vives réactions de la part des autorités françaises et des représentants de la communauté juive

L'affront de Sharon à la France

Le premier ministre israélien Ariel Sharon a appelé dimanche les juifs de France à immigrer «immédiatement» en Israël à cause des menaces d'antisémitisme qui pèsent, selon lui, sur eux. «Je propose à tous les juifs de venir en Israël, mais c'est absolument nécessaire pour les juifs de France et ils doivent bouger immédiatement», a déclaré Ariel Sharon. «En France, il se répand un antisémitisme déchaîné», a mis en garde le premier ministre israélien, tout en soulignant que le «gouvernement français a pris des mesures» contre des actes antisémites et la propagande antijuive. Il a affirmé dans ce contexte que «le fait que 10% de la population française soit constituée de musulmans fournit un terreau à une nouvelle forme d'antisémitisme».

Les déclarations d'Ariel Sharon entrent dans le cadre d'une politique constante de l'Etat d'Israël depuis janvier 2002. Le vice-ministre des Affaires étrangères Michael Melchior avait alors ouvert les hostilités en accusant la France d'être «le pire pays occidental» dans sa lutte contre l'antisémitisme. Comme dans toutes les attaques frontales d'un Etat contre un autre, cette phrase visait un objectif politique : neutraliser l'influence de la France, pays jugé par Israël comme le plus propalestinien de l'Union européenne, à qui Ariel Sharon dénie tout rôle d'arbitre dans le règlement du conflit.

La sortie de Sharon répond d'ailleurs à la récente visite du ministre des Affaires étrangères Michel Barnier à Yasser Arafat, qu'Israël souhaite isoler totalement.

Ce qui n'empêche pas Israël d'espérer convaincre les Français d'origine juive d'émigrer. Au moment où Michaël Melchior lançait la polémique, l'Agence juive classait la France parmi les pays où les juifs sont menacés, et le gouvernement de Jérusalem portait à 9 000 dollars le montant de l'aide aux nouveaux immigrants venus de France.

Le gouvernement israélien attend-il vraiment un apport massif de Français ? Le premier ministre semble y croire. Quand on lui demande comment il compte faire face à la pression démographique palestinienne, Ariel Sharon assure invariablement qu'il fera venir «un million de juifs». Or, pour réaliser cet espoir, il n'a guère le choix. Les Juifs russes ont déjà émigré en masse. Il n'est pas question pour lui d'appeler ceux des Etats-Unis, grand allié d'Israël, à quitter leur pays. Restent deux «réservoirs» où trouver des immigrants potentiels : l'Argentine, où les juifs seraient au nombre de 200 000, et la France, où ils seraient 600 000, estime-t-on en Israël ; des chiffres à prendre avec des pincettes, la République ne reconnaissant que des citoyens, et chaque Français ayant le droit au refus de se voir décerner d'office une identité autre que sa nationalité.

A l'époque, l'appel de Michaël Melchior avait d'ailleurs soulevé l'indignation de l'ambassadeur d'Israël en France, Elie Barnavi. «Tous les sondages font état d'une intégration croissante des juifs en France», avait-il déclaré à la radio israélienne. De toutes façons, estimait-il, la prime n'aurait aucun succès, les Juifs français qui émigreraient le faisant, «comme d'habitude, par conviction sioniste».

Chaque année, environ deux mille Français émigrent vers Israël. Leur nombre avait légèrement augmenté en 2002, avant de baisser en 2003. La grande majorité de ces nouveaux immigrants, dont une proportion substantielle de jeunes venus pour suivre des études, se disent motivés par des raisons idéologiques. Nombre d'entre eux, quand on les questionne, s'offusquent si on suggère qu'ils ont quitté la France par peur.

La formule revient souvent : «On n'est pas des poules mouillées. Le seul pays où l'on risque de se faire tuer parce qu'on est juif, c'est ici, en Israël.»

Va be' che siamo in Europa, ma addirittura postare in francese mi pare eccessivo.